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Visiter Saintes : guide pour un fascinant voyage gallo-romain en Charente-Maritime !

 

Salut la compagnie des voyageurs intrépides et des curieux insatiables ! Vous en avez marre des destinations qui se ressemblent toutes, avec leurs selfies devant des tours en ferraille (à 450 km 😉) ou leurs plages bondées ? Vous cherchez un endroit qui a plus de vécu qu’un chêne millénaire et plus de secrets qu’un agent du KGB ? Alors, annulez votre vol pour Mars, et mettez le cap sur Saintes, la perle historique de la Charente-Maritime.

Cette cité, qui répondait au doux nom de Mediolanum Santonum à l’époque où les GPS se guidaient aux étoiles, était ni plus ni moins que la capitale de la Gaule Aquitaine. Oui, m’sieurs-dames, un gros morceau !. Le nom « Saintes » vient de la tribu celte des Santons qui traînait ses guêtres dans le coin bien avant que les Romains ne débarquent avec leurs sandales et leur projet de conquête mondiale. Aujourd’hui, Saintes est une ville magnifique, entièrement vêtue de pierre calcaire blanche qui lui donne une atmosphère chaleureuse et lumineuse. C’est un véritable livre d’histoire à ciel ouvert, avec ses ruelles pavées, ses édifices majestueux et une âme qui a traversé 2000 ans sans prendre une ride (ou presque).

Alors, prêt à remonter le temps ? C’est parti pour une exploration en mode « Indiana Jones ! »

Kit de survie du voyageur temporel à Saintes

Avant de plonger tête la première dans les vestiges, parlons peu, mais parlons pratique.

Se repérer : la ligne verte, votre graal personnalisé

Pas envie de vous transformer en boussole humaine ? Saintes a pensé à vous. Une ligne verte est tracée au sol dans toute la ville. Suivez-la et elle vous guidera, tel un fil d’Ariane, vers tous les sites incontournables : l’amphithéâtre, la basilique, l’arc, etc. C’est un sentier pédestre, donc si vous êtes à vélo, attendez-vous à quelques acrobaties dans les ruelles pavées. C’est plus adapté aux marcheurs qu’aux cyclistes. Vous pouvez vous procurer un plan à l’office de tourisme pour visualiser le parcours.

Saintes, version toge et sandales – le trip gallo-romain

La romanisation de la Saintonge n’a pas été une mince affaire. Les Santons, peuple celte important qui commerçait déjà activement par terre et par mer, se sont très vite adaptés au mode de vie romain. Saintes est alors devenue une vitrine de la puissance romaine, dotée de tous les bâtiments de prestige de l’époque.

L’Amphithéâtre : le grand-père des arènes françaises

Attention, scoop historique ! Cet amphithéâtre, ce n’est pas de la gnognotte. Construit dans les années 20 après J.-C., il est d’une précocité bluffante. Pour vous donner une idée, il met une claque d’un demi-siècle aux célèbres arènes de Nîmes !. Ça vous place le niveau d’importance de la ville à l’époque. Ce mastodonte de pierre accueillait des combats de gladiateurs, des compétitions sportives et autres joyeusetés pour divertir le peuple. Et il sert encore aujourd’hui pour des spectacles, comme des concerts de blues en été.

Le secret qui tue : Juste à côté, sous une maison privée (la Maison du Coteau), se cache un souterrain gallo-romain qui serait une ancienne salle d’entraînement pour les gladiateurs !. Imaginez les gaillards s’échauffant ici avant d’entrer dans l’arène sous les acclamations de la foule. Ave Caesar, morituri te salutant !.

L’Arc de Germanicus : la porte des étoiles de l’antiquité

Trônant fièrement sur la place Bassompierre, l’Arc de Germanicus n’est PAS un arc de triomphe comme on pourrait le croire, mais bel et bien l’ancienne porte monumentale d’entrée de la ville romaine. Érigé vers 18-19 après J.-C., il enjambait le pont antique sur la Charente. Ses deux arches permettaient un trafic fluide : une pour entrer, une pour sortir, un peu comme un péage antique sans le Télépéage.

Ce monument a frôlé la catastrophe. En 1843, il devait être démoli avec le vieux pont. C’était sans compter sur l’intervention de Prosper Mérimée, l’écrivain-historien-super-héros du patrimoine, qui a orchestré son sauvetage en le faisant démonter pierre par pierre pour le remonter à son emplacement actuel. On peut encore y lire les dédicaces à l’empereur Tibère et à Germanicus, un témoignage précieux de l’importance de Saintes au 1er siècle.

Les Thermes de Saint-Saloine : le spa antique (avec moins de bulles)

Un peu plus loin, vous trouverez les ruines des anciens thermes romains. C’est ici que les citoyens de Mediolanum venaient se détendre, faire du sport, et probablement refaire le monde. On peut encore distinguer les rigoles où l’eau circulait et les bassins. Au milieu des ruines, on trouve aussi des sépultures plus tardives, preuve que le site a eu plusieurs vies.

Les trésors cachés pour les Indiana Jones en herbe

  • Le Musée Archéologique : Juste à côté de l’Arc de Germanicus, ce musée vous plonge dans la vie quotidienne des habitants de la ville antique il y a 2000 ans.
  • Les Aqueducs Gallo-Romains : Pour une vraie chasse au trésor, partez sur les traces des aqueducs qui alimentaient la ville en eau. Vous en trouverez des vestiges spectaculaires dans des endroits improbables comme le golf de Fontcouverte ou sur le site de la Grand Fond. L’un de ces aqueducs est même plus ancien que le fameux Pont du Gard à Nîmes !.
  • Le Baptistère Paléochrétien oublié : C’est LE secret le mieux gardé de la région. Perdu au milieu d’une forêt, près des sources d’un des aqueducs, se trouve un baptistère du début de l’ère chrétienne, à moitié enseveli mais incroyablement conservé. On y voit encore la cuve baptismale, les canalisations et même… le fauteuil en pierre de l’évêque !. Un site absolument dingue, qui vous donne l’impression d’être le premier à le découvrir en 1500 ans.

Saintes, version encens et vitraux – l’épopée médiévale et religieuse

Après la chute de l’Empire romain, Saintes a connu des temps difficiles, secouée par les invasions des Sarrasins puis des Vikings. La ville renaît de ses cendres vers l’an 1000, notamment grâce à une nouvelle « autoroute » spirituelle : le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle (la Via Turonensis).

L’Abbaye aux Dames : Le couvent des « power girls »

Fondée en 1047 par le comte d’Anjou Geoffroy Martel, cette abbaye était le premier monastère de femmes de la région. Et attention, ce n’était pas un club de tricot ! C’est devenu l’un des monastères de femmes les plus puissants du sud-ouest, où l’on formait les jeunes filles de la haute noblesse. Les moniales y menaient une vie de contemplation, mais exerçaient aussi un pouvoir bien réel, allant jusqu’à frapper leur propre monnaie. Après des siècles de gloire, de guerres et de restaurations, l’abbaye est aujourd’hui une « Cité Musicale » bouillonnante de vie.

Ne manquez pas le Carrousel Musical. C’est un manège en forme de dôme métallique inspiré d’un basilic (créature médiévale) où vous jouez sur des instruments bizarres intégrés à la structure pour créer une mélodie unique à chaque tour. Une expérience sensorielle complètement barrée !

La Cathédrale Saint-Pierre : la survivante au look atypique

Cette cathédrale est une force de la nature. Elle a tellement pris cher qu’elle en est devenue unique. Ravagée par les troupes protestantes en 1568, sa nef s’est effondrée. Faute de moyens, elle n’a été reconstruite qu’aux deux tiers de sa hauteur initiale. Le résultat ? Des arcs-boutants qui soutiennent… le ciel !. Un style architectural post-apocalyptique avant l’heure. Son clocher massif est lui aussi inachevé : la flèche prévue n’a jamais été construite à cause des guerres de Religion. À la place, on lui a greffé un dôme qui lui donne un petit air de Toscane en plein pays saintongeais. N’oubliez pas de faire un tour dans le cloître du XIIIe siècle caché derrière, un véritable havre de paix.

La Basilique Saint-Eutrope : le joyau sous-terrain

C’est LE monument religieux le plus ancien de Saintes et une étape majeure sur le chemin de Compostelle. L’église a été consacrée en 1096 par le Pape Urbain II en personne !. Mais son trésor le plus précieux est invisible de l’extérieur. Descendez dans sa crypte de la fin du XIe siècle, et préparez-vous à une claque visuelle et spirituelle. C’est l’une des plus belles de France, une véritable église basse à l’atmosphère romane envoûtante. C’est là que repose le sarcophage de Saint-Eutrope, premier évêque de la ville, devant lequel des pèlerins se recueillent depuis près de 1000 ans. Un incontournable.

Au-delà des vieilles pierres, Saintes, ville d’eau et de pêche

Saintes, ce n’est pas qu’un musée. C’est aussi une ville qui vit avec son fleuve, la Charente.

La Charente : un spot de pêche urbaine survitaminé

Oubliez l’image du papy avec son bouchon. À Saintes, on pratique le « street fishing », ou pêche en ville, une discipline moderne et dynamique qui attire de plus en plus de jeunes. Des compétitions nationales y sont même organisées !. Les quais en plein centre-ville deviennent un terrain de jeu où l’on traque perches, brochets, sandres et black-bass. La philosophie ici est le « no kill » : on mesure le poisson (c’est la longueur qui compte, pas le poids), on fait une photo pour la frime, et on le relâche. C’est une façon « géniale » de se reconnecter à la nature… au pied des immeubles !.

La navigation sur la Charente : histoire d’écluses et de ponts

La Charente a été une autoroute fluviale depuis l’Antiquité. Si vous vous baladez le long de ses berges, vous verrez les témoins de ce passé :

  • À Chaniers, un canal de dérivation avec une écluse a été creusé en 1843 pour contourner des rochers. C’est aussi là que se trouvait le moulin royal de la Baine qui alimentait en farine l’arsenal de Rochefort.
  • À Tonnay-Charente, un impressionnant pont suspendu de 1842, haut de 25 mètres, permettait aux grands navires de passer en dessous. Sa rampe d’accès, avec ses 51 arches, est une merveille architecturale.
  • À Rochefort, le clou du spectacle est le pont transbordeur de 1900, une structure métallique monumentale qui transporte voitures et piétons sur une nacelle suspendue.

Les pépites aux alentours de Saintes

Saintes est le camp de base idéal pour explorer d’autres trésors de la Charente-Maritime.

Fort Louvois : le petit frère de Fort Boyard qui se mérite

Au pied du pont de l’Île d’Oléron se dresse cette forteresse maritime du XVIIe siècle. Projet initié par Louvois, ministre de Louis XIV, il fut finalisé par le grand Vauban, qui a réduit un peu les ambitions pour lui donner sa forme caractéristique en fer à cheval. Son charme réside dans son accès : à marée basse, on y va à pied par une chaussée pavée de 400 mètres ; à marée haute, on embarque sur un petit bateau pour une mini-croisière. C’est une visite insolite et surprenante.

L’Île d’Oléron : l’aventure insulaire

Une fois le pont traversé, un autre monde s’offre à vous.

  • Le Château-d’Oléron : Ne cherchez pas un château, c’est une commune fortifiée !. Sa citadelle, achevée par Vauban, est un chef-d’œuvre de l’architecture militaire. Flânez dans le centre historique où les anciennes cabanes d’ostréiculteurs, colorées et pleines de charme, ont été transformées en ateliers d’artistes.
  • La Plage de Boyarville : C’est LA plage familiale par excellence. Sable fin, baignade tranquille et, en bonus, une vue imprenable sur le mythique Fort Boyard. Idéal pour le selfie qui rendra vos collègues verts de jalousie.
  • Le Phare de Chassiron : Situé à la pointe nord de l’île, surnommée le « Bout du Monde », ce phare est immanquable. Construit en 1836, il a été peint avec ses bandes noires et blanches en 1926 pour une raison simple : éviter que les marins ne le confondent avec son voisin de l’île de Ré, le phare des Baleines, qui est tout gris. Malin !

Conclusion : Saintes, plus qu’une destination, une machine à remonter le temps !

Voilà, vous avez maintenant toutes les cartes en main. Saintes, c’est cette ville incroyable qui a réussi l’exploit de faire de son passé une force pour son avenir. C’est un lieu où l’on peut petit-déjeuner avec les Romains, déjeuner avec les pèlerins du Moyen Âge et prendre l’apéro avec des pêcheurs ultra-modernes. On y découvre un patrimoine d’une très grande richesse, parfois caché au détour d’un sentier ou au milieu d’un golf.

Alors, qu’attendez-vous ? Chaussez vos meilleures godasses, préparez votre appareil photo et foncez découvrir cette pépite de la Saintonge. Vous ne le regretterez pas.

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